En contrebas de la chapelle de Chexbres, cette maison vigneronne des années 1930 se situe dans un quartier dont la
transformation reflète plus largement l’évolution d’un territoire où l’urbain rencontre une architecture autrefois rurale.
Au fil des décennies, la maison a subi des ajouts successifs, réalisés sans réelle considération pour le style originel,
créant ainsi une discordance visuelle. L’intervention architecturale envisagée doit donc relever un défi complexe :
réintroduire une dimension patrimoniale dans une structure malmenée, tout en tenant compte de l’évolution du
quartier, passé d’un village paisible à une zone urbaine en pleine densification.
Afin de répondre au besoin du maître d’ouvrage d’augmenter la surface habitable, une extension est nécessaire.
Celle-ci mêle exigences contemporaines et respect du patrimoine existant en prenant la forme d’un volume en bois,
complété de coursives. Une attention particulière est portée à l’intégration de nouveaux matériaux et d’éléments
contemporains en dialogue avec l’architecture ancienne. Par exemple, le bois peint en bleu crée un contraste avec
le crépi minéral jaune de l’existant tout en établissant un lien harmonieux entre l’ancien et le nouveau. Les colonnes
fines en métal, quant à elles, réinterprètent les coursives traditionnelles des maisons du Lavaux.